Nuits de Montmartre

Spectacle Musical Théâtralisé

d’après « Nuits de Princes » et « Nuits de Montmartre » de Joseph Kessel

 

En 1927, Joseph Kessel a 30 ans lorsqu’il écrit « Nuits de Princes » et « Nuits de Montmartre ». Ces deux romans  correspondent à une période de sa vie – de ses jours et de ses nuits – où l’écrivain se laisse emporter par la vie trépidante aux multiples excès des cabarets russes de Montmartre.

« Dés 1918, fuyant la révolution d’Octobre, des russes isolés ou par famille et par groupe, avaient commencé de gagner Paris. Mais à mesure que les généraux blancs étaient battus l’un  après l’autre par l’armée rouge, se produisit le véritable afflux, l’immigration en masse.

On vit alors les réfugiés de l’Empire des Tsars arriver par dizaines et dizaines de milliers. Aristocrates, officiers de terre et de mer, cosaques, fonctionnaires, banquiers, intellectuels, commerçant, artisans, tsiganes, ils peuplaient des quartiers entiers de la capitale. Plus de 40000 dans des hôtels et des chambres meublées à Meudon, Clamart, Boulogne-Billancourt, Rueil et Paris.

Ces gens allaient dans l’existence plus nus, plus dépouillés que d’autres. Ils semblaient sans défense, par la vertu d’une incurable ingénuité.

Les uns dépensaient le résidu de fortunes immenses, d’autres cherchaient du travail. Ils devenaient épiciers, coiffeurs, artisans, conducteurs de taxi, employés de restaurants et de cabarets.

Des journaux, des revues, des librairies, des collèges russes s’ouvrirent, des églises…et aussi d’innombrables boites de nuit où la magie des chants les plus beaux et les plus désespérés tinrent sous l’envoutement jusqu’au matin des hommes et des femmes venus de toute la terre, à Montmartre pour écouter les plaintes, la fureur, l’ivresse et le tourment d’un monde évanoui. »

Aujourd’hui, un comédien, une chanteuse russe et des musiciens ouvrent le rideau sur une aventure d’une heure quinze, enchevêtrant musique et texte, passant de la vie quotidienne des imigrés de l’empire des tsars au conte de ces nuits folles de Pigalle des années vingt. Par la voix du comédien et la musique des interprètes, les récits de Joseph Kessel décrivent avec force et tendresse ces personnages, princes ou voyous, émouvants et drôles dans un Paris qui vibrait alors au son de la musique tsigane.

    « Il me fallait ces mélodies, ces accents qui, pour exprimer joie et détresse, possèdent une frénésie, une brûlure que l’on ne trouve nulle part ailleurs. »

                                               Joseph Kessel

Pascal Monge: Comédien

Elève de Jacques Mauclair, Teddy Bilis et Yves Gasc au Centre de la rue Blanche (ENSATT), et au Cours Jean Périmony (Prix Henri Rollan), Pascal complète sa formation théâtrale par des prestations lors de concerts avec l’Ensemble vocal et instrumental de l’Oratoire Massillon. Il a joué entre autre: Scapin dans « les Fourberies de Scapin », Pasquin dans «le Jeu de l’Amour et du Hasard », «Voulez-vous jouer avec Moa», au Théâtre Montansier à Versailles, « Architruc» de Robert Pinget, au Festival du Marais la pièce de Goldoni «L’Eventail» mise en scène de Daniel Ceccaldi, au Studio des Champs-Elysées « l’Exil » de Henry de Montherlant, et la pièce de Marc-Gilbert Sauvageon, «13 à Table» dans la mise en scène de Pierre Palmade. Pascal a également travaillé avec la Compagnie Antoine Bourseiller- Chantal Darget, puis au Théâtre de la Huchette, au Théâtre de la Potinière et Edouard VII ainsi qu’au Théâtre Saint-Georges. Il participe à la lecture de textes sur France 2 , l’Ecclésiaste sur Fréquence Protestante, radio pour laquelle il devient l’animateur de l’émission « Comment dire ». Il est également le narrateur de romans policiers de Tito Taupin, de «La Femme de trente ans» d’Honoré de Balzac (Editions Frémeaux). Pour le cinéma, Il a tourné avec Pierre Boutron :«Le Rainbow Warrior »,Robin Davis : « La Pompadour », Pascal Chaumeil : « L’Etat de grâce ».


Natacha Fialkovsky: Chant et balalaïka

Issue d’une famille de Russes blancs, Natacha se passionne pour la musique depuis sa plus tendre enfance. Après des études de balalaïka au conservatoire Rachmaninov de Paris, et une formation de chant auprès de Galina Danilina et Martina Catella, elle se produit avec les formations slaves les plus connues : Bratsch, le Cabaret Raspoutine, Ivan Rebroff, Marc de Loutchek, le Chœur tzigane Kazansky, l’Orchestre de balalaïkas Saint-Georges. En 1998, Natacha fonde simultanément « l’Ensemble Kalina » chants polyphoniques traditionnels russe à capella, ainsi que le groupe « Natacha et Nuits de Princes » tourné lui, vers les musiques du monde avec lesquels elle se produit régulièrement sur scène. Elle participe à la Bande originale de plusieurs films dont « Rire & Châtiment » d’Isabelle Doval avec José Garcia,  « Hell » de Bruno Chiche avec Sarah Forestier, ainsi qu’à des spectacles théâtraux auprès de Jean-Claude Pinchenat, collabore avec Olivier Cahours à la B.o de films de Nicolas Eprendre  et chante  dans de nombreux albums pour Gallimard jeunesse auprès de Bernard Davois et Jean-Philippe Crespin.

Natacha Fialkovsky et Pascal Monge sont à l’initiative et à la création du spectacle « Nuits de Montmartre » d’après Joseph Kessel, comme du nouveau spectacle théâtral et musical « Obladi-Obaldia » lui, autour des textes et chansons de René de Obaldia.


Olivier Cahours: Guitare, arrangements et composition

Musicien de jazz, mais jouant sur une guitare classique à sept cordes, Olivier Cahours arrange avec talent des mélodies russes « sur mesure » pour Natacha et les musiciens qui l’entourent dont il parvient avec ingéniosité à mettre chaque instrument en valeur. Interprète pour « Nuits de Montmartre », il est arrangeur pour « Nuits de Princes », et également pour ses propres formations (Solo, Duo, Trio et Sur la Route). Olivier Cahours est l’invité de nombreux festivals : Parc floral de Paris, Flâneries de Reims, Grenoble Jazz Festival, Jazz en Touraine, Masters Guitare de Pau…Il a joué avec Jean-François Jenny Clark, Eric Barret, Peter King, Bertrand Renaudin, Enrico Rava, Palle Danielson, Sharon Evans et Deborah Tanguy …


PRESSE

 

« Fascinante  population que celle  des  Nuits de Montmartre : faune à la fois festive, désenchantée, fataliste et parfois même dangereuse.  Ainsi, les princes désargentés côtoient d’anciens voleurs de chevaux  dont le sourire chaleureux peut se faire lame de couteau. Kessel – naturalisé Français en 1922 , sait ce que le mot apatride veut dire, il a su se faire accepter par ces déracinés et en a tracé des portraits superbes. Ainsi , la nostalgie devient un art de vivre, on transforme les chagrins  et les regrets en de sublimes complaintes. On chante beaucoup dans ces Nuits de Montmartre où la vodka poivrée s’engloutit par litres entiers. Cependant, on ne boit pas pour oublier mais pour se souvenir, on transforme une mansarde en palais par la seule force de la Présence. Pascal Monge , metteur en scène – avec Natacha Fialkovsky– et récitant de cette création, nous tend la main pour nous embarquer vers un voyage théâtral  où le temps est aboli. Natacha Fialkovsky, accompagnée de Pascal Storch et Olivier Cahours , guitaristes hors pair , nous restitue des mélodies sans tomber nullement dans le pittoresque ou le folklorique, elle leur redonne, à travers sa voix puissante, chaude et teintée de tendresse , l’essence même de leur profondeur et de leur émotion. Excellente musicienne également, sa balalaïka nous bouleverse, et nous nous surprenons alors à fredonner avec elle. On sort de Nuits de Montmartre avec le sentiments que les mots de Kessel valent pour tous les exilés. Aussi, lorsque le jour se lève, de la rue Lepic à la rue Saint Vincent , de Pigalle aux Abbesses, il ne nous reste plus qu’à lever nos verres à l’humaine condition, si fragile, si dérisoire, si noble aussi, et si nécessaire pourtant. »

Régis Bertrand

« Pascal Monge est un conteur merveilleusement juste. Ils s’efface devant 3 musiciens, qui complètent ses mots, les enjolivent, puis reprend son récit.

L’écriture de Kessel est magnifique. Il nous transporte où il veut avec une telle aisance! Même les âmes médiocres ont une place ! Nous ressentons les liens qui unissent les uns aux autres, aristocrates vivant la même tragédie de l’exil que de simples gens arrivés là avec eux. Ils forment un peuple à eux tous seuls, sans différence car leur âme est commune.

Et puis, il y a ces 3 musiciens, la voix si chaude de Natacha, entourée de 2 guitaristes et chanteurs. Nous, spectateurs, sommes en communion étroite avec eux, plongés que nous sommes, dès le début, dans cette ambiance, dans cette culture russe. Il ne manque qu’un petit verre de Vodka et tout y serait…

En sortant, on a une furieuse envie de lire ou relire l’œuvre de Kessel, tant la langue est belle et imagée. Et il nous donne à travers ce récit, une belle leçon de vie: il n’y a pas de différence entre un prince et un ouvrier quand on est dans l’essentiel, seul l’Homme existe.

Et c’est à dessein que j’ai employé plusieurs fois le mot « âme » car c’est ce que l’on retient le plus de cet univers de déracinés.

Je recommande donc tout particulièrement ce spectacle. »

Chantal de Saint Rémy

 

« Une galerie de portraits étonnants que Pascal Monge, en narrateur, fait naître dans le décor de pourpre et de velours de cette évocation de cabaret des années folles, tandis que Natacha Fialkovsky accompagnée par Pascal Storch et Olivier Cahours interprètent avec un cœur et un talent énorme ces chants et ces musiques qui transportent aussitôt dans la nostalgie vibrante de cette Russie mythique…. »

Bruno Fougnies – Reg’Arts

 

« ….enfin, cette troisième après-midi se termina en apothéose, avec Natacha Fialkovsky, que l’on avait déjà pu entendre l’été dernier, magnifique chanteuse et joueuse de balalaïka, toujours accompagnée de Pascal Storch à la guitare, et rejointe cette fois par Pascal Monge, co-auteur et remarquable interprète d’une bouleversante adaptation des Nuits de Montmartre de Joseph Kessel, texte évoquant l’immigration russe à Paris, dans les années qui suivirent la révolution. »

LA MANCHE LIBRE

 

On les a vu et entendu entre autres aux :

Quartier d’été à Cahors, Théâtre de Groslay, Maison de Stendhal à  Brangues, Maison de Derain à Chambourcy, Comité d’entreprise de Dassault aviation, Le Moulin D’Andé, Théâtre Alain Corneau de Meung sur Loire (Rotary Club), Lepic Théâtre à Montmartre, Théâtre de Lagny, Théâtre de Vitry aux Loges, La Gentilhommière d’Orgeval, La Datcha de Donville, l’Auditorium de Briare, Théâtre de St Vincent sur Graon, Les Arènes de Montmartre, Conservatoire Serge Rachmaninoff à Paris, Festival théâtral de Montreuil-Bellay, Théâtre de la Huchette à Paris, Bibliothèque Historique de la Ville de Paris

Pin It on Pinterest

Share This